L'atelier
Au premier étage, à tout seigneur, tout honneur, la première salle qui s’ouvrait à vous était celle des typographes. Il vous fallait la traverser pour rejoindre plus au fond celle des linotypistes. Sur votre droite, quatre rangs (comme vous pouvez le voir sur les gravures anciennes) où les typos, composteurs en main, vaquaient à leur travail, et sur votre gauche, le marbre. Jadis ce vaste et long plan de travail parfaitement plat était effectivement en marbre. Il fut remplacé ensuite par de la fonte mais conserva son nom d’origine. C’est là que Charles régnait en maître pour rassembler dans le châssis métallique tous les textes composés ainsi que les clichés, les annonces publicitaires et les titres. C’est tout l’ensemble, représentant la page définitive du journal, qu’on appelait la forme. Sur le marbre, il y en avait autant d’étalées qu’il y avait de pages dans le journal. Dans le fond de l’atelier vous trouviez une presse à bras pour tirer les épreuves des pavés de textes composés ; bien placé au centre pour être accessible à tous, trônait le coupoir dont le rôle était de pouvoir couper, ajuster, biseauter les filets de plomb entrant dans la composition. Belle école d’attention et de minutie.
Extrait du chapitre « La Laborieuse »
Le prote et l'apprenti
Le prote vérifie la composition qu’a réalisé l’apprenti à l’aide de son composteur. Photo qui montre la valeur de l’apprentissage avec des jeunes en cravate et bien coiffés, facilitant ainsi un respect réciproque (voir chapitre « La Laborieuse » p 44-46). Ambiance typique d’un atelier de typographie avec les pavés de texte en réserve empilés chacun sur du papier journal.
La forme du journal "Le Populaire"
Forme du Journal « Le Populaire ». Quelle que soit la forme (Le Populaire, Le Paysan, Vie Nouvelle ou… L’EXPRESS), le typographe faisait la mise en place de la composition en positionnant la forme à l’envers, le haut de la page vers lui. Cela lui permettait de retrouver le sens normal de lecture. Un typographe expérimenté pouvait ainsi lire sa composition aussi rapidement qu’un lecteur lisant son journal.
Voir chapitre « La Laborieuse » p30-34-39
Vidéo de démonstration du coupoir
"Laurent Larsonnier, bénévole au Centre dHistoire Sociale de Haute-Normandie, Expotec 103, fait une démonstration dun coupoir, outil utilisé en typographie dans limprimerie."
Vidéo atelier typographique
"Laurent Larsonnier, imprimeur de métier et bénévole au Centre dHistoire Sociale de Haute-Normandie, montre lutilisation dune presse Heidelberg 1950/1960 pour faire des cartes de visites. Le matériel appartient au CHS, Expotec103 à Rouen."
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