La Laborieuse

7 rue du Gros Anneau à Orléans

Quel joli nom, ne trouvez-vous pas ? On serait même tenté de dire : tout un programme !

Mais où pouvait donc se cacher cette imprimerie dans la ville de Jeanne d’Arc ? Cachée est bien le mot car, sans la connaître, il vous faut être un Orléanais de vieille souche pour la trouver. Cherchez dans les anciens quartiers aux noms médiévaux évocateurs tels que rue de la Chèvre qui Danse, rue du Grenier à Sel, rue du Gros Anneau… vous y êtes, c’est là, rue du Gros Anneau, au numéro 7 comme les 7 jours de la semaine que Dieu fait.

Par quel biais mon père était-il entré en relation avec le patron de cette imprimerie ? Sincèrement je ne m’en souviens plus ; je vous ai dit précédemment qu’il connaissait beaucoup de monde. Toujours est-il que ce 19 janvier 1953 enfourchant mon vélo, je quittai ma ville natale en périphérie d’Orléans Ouest, roulai en direction de la préfecture proche de la cathédrale, m’engageai dans cette petite rue du Gros Anneau qui descend tout en douceur vers les bords de la Loire et m’arrêtai le cœur battant au numéro 7. Oh ! Une fois que vous étiez dans ladite rue, il n’était pas bien difficile de trouver l’imprimerie ; votre regard tombait fatalement sur la façade où était peint un grand livre ouvert sur lequel était inscrit en arc de cercle et en grosses lettres : Imprimerie La Laborieuse (en caractères genre Cheltenham pour les typos). C’était un peu avant 8 heures, pour surtout, surtout ne pas être en retard, que je franchissais le seuil de la porte comme…

Extrait du chapitre « La Laborieuse »

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